Taxco : Dans l'état du Guerrero :
Classée monument historique, ville baroque, elle est connue dans le monde entier. Ce qui a d'abord attiré les espagnols ici ce sont les mines. Dès 1521, Cortès lui-même envoie des émissaires enquêter sur cette montagne d'où les indiens locaux envoyaient de l'or à Moctezuma. Mais c'est surtout a partie du 17ème siècle que date l'essor de Taxco où une certain José de la Borda, d'origine Béarnaise y fera sa fortune grâce au mines d'argent.
N'oublions pas l'émigration Française des " Barcelonnettes" avec la réussite de la communauté Française qu'on lui connaît depuis ce jour.
Autrefois la vallée de l'Ubaye s'était spécialisée dans la fabrication des tissus de laine. La vente s'en faisait par colportage en particulier dans le Nord de l'Europe. Lorsque cette activité fut concurrencée par la grande industrie naissante les "Barcelonnettes" cherchèrent de nouveaux débouchés. C'est ainsi qu'ils furent attirés au Mexique, pays neuf, où dès 1821 les trois frères Arnaud avaient créé une affaire commerciale. Ce courant d'émigration s'intensifia largement pour atteindre son apogée à Mexico et dans la vallée d'Orizaba au début du XX ° siècle. Une fois "fortune faite" ils revenaient au milieu de leurs chères montagnes. Et c'est ainsi que depuis, chaque année, pendant l'été, la petite ville de Barcelonnette des Alpes de Haute Provence prend des atours de ville Mexicaine : festival de cinéma, semaine gastronomique, bals et fêtes sont rythmés par des airs de mariachis qui égayent cette belle vallée de l'Ubaye.
Mais revenons à Taxco : C'est l'une des merveilles coloniales située à environ 2h 30 de route de Mexico on y trouve bien évidemment une quantité incroyable d'ateliers d'orfèvreries avec des noms à consonance Française . José de la Borda fit fortune et en reconnaissance, finança la construction de l'église Santa Prisca.
Son proverbe était : "Dios da a Borda, Borda da a Dios" ( Dieu donne à Borda, Borda donne à Dieu " ).Y arriver est déjà tout un programme ! On y accède par la Mont Atachi en la découvrant petit à petit après chaque lacet.
Cette très belle ville a su préserver tout son charme et bien qu'elle soit touristique, elle conserve toute sa fraîcheur provinciale. Il y a des fleurs partout. Ses toits de tuiles rouges, ses ruelles en pierres colorées et pentues, ses fontaines, sont une invitation à flâner autour de la Plaza Borda.
Attention Mesdames : ici le pavé de cailloux pointu et parfois un peu glissant n'a pas cédé la place au ciment, s'il n'y a pas de trottoirs, même quand la chose est possible, si le ruisseau court au milieu des rues, si les maisons n'obéissent à aucun alignement, si toutes les fenêtres, ou à peu près, sont faites de jolis cintres et arcades s'il y a tant d'équilibre entre les verdures bien distribuées et si rien ne gâte cette exceptionnelle ville, c'est à une surveillance sévère et intransigeante que nous le devons.
Car il n'y a pas une maison, une posada, une boutique de "curios", un bar ou un cabaret : aucune de ces demeures quel que soit son usage, qui n'ait gardé son caractère local, et l'ensemble donne toute illusion de la sincérité. A chaque détour on découvre un paysage magnifique sur la montagne alentour.
Toutes ces échoppes "plateria" travaillent l'argent et chaque année organisent pour l'honneur un concours entre elles afin de créer la plus belle œuvre en argent avec des pièces exceptionnelles qui ne seront jamais en vente.
Nous visitons le Museo Spratling qui retrace l'histoire des mines d'argent de Taxco on y présente des objets d'argent dont des créations de Spratling qui fit de la ville le plus grand centre d'argent du Mexique.
Conseil : Pour vous assurer de la qualité d'un article, vérifiez la présence de l'estampille "925", qui signifie que le métal est pur à 92,5%. Il est sans doute prudent au Messieurs de ne pas monter jusque-là sans avoir les poches bien garnies, tant vos compagnes vous incitent à la tentation de ces chefs-d'oeuvre d'orfèvrerie et bijouterie. " et bien sûr nous succombons à ce désir ". Nous trouvons aussi de nombreux étals de vendeurs de petits souvenirs " recuerdos ". Par beau temps nous vous conseillons, pour avoir une vue imprenable sur la vallée, n'hésitez pas à prendre le téléphérique qui relie l'hôtel MonteTaxco.
Parmi les autres sites à visiter à Taxco mentionnons la Maison de José de la Borda, celle de Fidel Figueroa, la Maison de l'Artisanat, l'Atelier Los Castillo.
Mais le plus beau reste l'église Santa Prisca " 48m de haut" avec ses deux tours jumelles. Érigée en 1748, elle est l'œuvre de Diego Durán et Juan Caballero, deux architectes espagnols, véritable fleuron du Mexique, du plus pur style churrigueresque, retable décoré à la feuille d'or, multitude de statues et d'ornements. La tribune d'orgue développe tout un clavier et vingt registres de couleurs sur un fond rouge et or .
Le soir, si vous êtes un peu à l'extérieur, prenez un taxi pour monter voir Taxco de loin. On dirait un écrin posé sur la montagne. Il y règne en permanence une intense activité de vente d'objets artisanaux ( amate : peinture sur écorce de figuier représentant des oiseaux lyres, quetzals etc. ), et boutiques d'argenterie, rythmée par fanfares et groupes de mariachis, taquerias, discothèques, bars ouvert tard dans la nuit.
Car les cantinas où l'on mange des botanas et autres chicharrónes en jouant aux dominos sont souvent réservées aux hommes et c'est le lieu où l'on pleure ses peines, et où le futur prend conscience du lendemain...
Le Museo Spratling retrace l'histoire des mines d'argent de Taxco on y présente des objets d'argent dont des créations de Spratling qui fit de la ville le plus grand centre d'argent du Mexique